La riposte au petit dictateur

No 37 - déc. 2010 / jan. 2011

La riposte au petit dictateur

Léa Fontaine, Jean-Marc Piotte

Après avoir mis ses fidèles travailleuses et travailleurs sur le trottoir le 24 janvier 2009, le petit dictateur PKP leur jette des miettes en guise de conditions de travail raisonnables. Des pinottes inacceptables pour les quelques rescapés potentiels et ni plus ni moins qu’une interdiction d’exercer leur métier pour les mis-à-pied, soit 80 % du personnel. Mort à RueFrontenac, voilà le désir de Pierre Karl Péladeau. De qui se moque-t-on ! Offre rejetée par près de 90 % des membres du Syndicat des travailleurs du Journal de Montréal (STIJM–FNC–CSN), suivie d’une contre-offre et du retrait patronal de la table de négociation… pour mauvaise foi syndicale. Les appels ministériels à la négociation semblent vains.

Si le petit dictateur n’écoute pas le gouvernement, peut-être écoutera-t-il la communauté québécoise solidaire. Un mouvement d’appui aux lockoutés s’organise : 3 800 journalistes du Québec interpellent la Caisse de dépôt et de placement, demandent à l’Assemblée nationale de modifier le Code du travail et appellent à une commission parlementaire sur la concentration de la presse. La CSN sollicite les syndiqués, les citoyens et les entreprises qui achètent de la publicité à boycotter le Journal de Montréal. Espérons que cette centrale dégagera les ressources nécessaires à l’organisation du boycottage. Ce n’est qu’un début : le combat doit être organisé.

Vous avez aimé cet article?
À bâbord! vit grâce au soutien de ses lectrices et lecteurs.
Partager sur        

Articlessur le même thème